Un samedi en équipe à Angers

Il existe peu d’épreuves en contre la montre par équipe. Celle d’Angers le 23 juillet dernier était l’occasion de qualifier une équipe féminine et une équipe masculine pour la coupe de France des Clubs le 8 octobre prochain à La Roche Sur Yon. Chose faite et avec la manière pour les filles. Récit … 

Composée de 3 filles : Fany Helleux Boutier, Faustine Fillon et Emmanuelle Rousseau, l’équipe des Lavalloises s’est organisée avant la course pour défendre du mieux possible les couleurs du club. Constat : je (Emmanuelle dit Manu) suis la moins forte dans toutes les disciplines. Comme le classement s’effectue sur la 3ème de l’équipe et que nous ne sommes que 3, la course va se jouer sur ma forme.

Les filles me conseillent donc en natation pour effectuer la meilleure trajectoire. Elles prendront les relais en vélo pour que je sois en forme pour la course à pied. Enfin, elles me pousseront en course à pied.
Attention au départ, nous sommes la dernière équipe femmes de la start list, pression supplémentaire car on nous classe favorites. De notre côté, nous savons que l’équipe des Girondines, bien que fatiguée de la course D2 du début de l’après-midi, sera plus à l’aise à pied que nous. Pas grave, on se concentre sur notre course. Dans un contre la montre, chaque seconde compte et on ne sait pas d’où en sont les adversaires quand on court.

10 secondes du départ, Fany met ses lunettes. Top, elle plonge devant moi, je la suis. Faustine nage à ma gauche. Je ne m’aperçois pas que, voulant coller au mieux à la trajectoire, je lui donne en réalité des coups et elle manque de perdre ses lunettes (pardon Faustine). La remontée de la Maine est dure même si je suis contente de nager sans combi. Je suis tellement plus à l’aise pour tourner les bras. Le passage des bouées du demi-tour se fait bien puis descente de la rivière. Je retrouve un second souffle et arrive à reprendre de la vitesse et de la fréquence de bras. Je vois alors Fany ralentir et Faustine passer devant moi. Je continue de nager le plus vite possible. C’est les filles qui vont à ma vitesse pas l’inverse. Fany décide alors de me pousser par les pieds. Trop bien. Je ne fais plus de battement et tourne les bras, je profite des poussées de Fany pour bien glisser et bien revenir dans les pieds de Faustine. La technique est parfaite. Merci les filles. Le passage de la dernière bouée pour revenir en perpendiculaire vers la sortie de l’eau est un peu compliqué. Je me trouve un peu emportée par le courant et lutte pour donner mes dernières forces et ne pas perdre de temps. Pendant cette natation, nous avons doublé 2 ou 3 équipes.

Sortie de l’eau, toujours pareil, je cours à mon rythme en essayant de ne pas trop m’essouffler dans la côte et en reprenant mon souffle sur le plat avant d’arriver au parc. Les filles (+ Anne Rousseau, notre supporter de luxe du jour) me disent: « c’est bien, tu as bien nagé Manu ». Ça fait toujours du bien au moral. Fany et Faustine, elles, ont nagé de temps en temps en dos, ont ralenti pour me pousser. Facile en natation les filles, mais je le savais donc pas de souci. 

Transition 1: j’ai un peu de mal à mettre mon dossard. Les filles sont devant. On se retrouve sur la ligne. L’arbitre nous arrête et hop on court et sur le vélo. Je mets mes chaussures après les 2 virages. Et c’est parti, les filles se mettent devant moi et roulent roulent en enchainant les relais. Je ne prends aucun relais pour ne pas me fatiguer pour la suite. On se fait un peu gêner par des filles qui nous doublent alors qu’on les avait doublées au tour précédent. Je demande aux filles si elles sont sûres que c’est notre dernier tour. Dur dur de compter 5 tours. Les filles déchaussent, allez c’est bon.

Transition 2: nous doublons les filles devant nous. On part en course à pied et là on entend: « les Lavalloises sont à 10 secondes des Girondines. »

Ah ah, on a fait un meilleur vélo qu’elles, après avoir nagé un peu moins bien. « Cool » me dis-je. La course à pied est plus difficile pour moi l’équipe doublée dans le parc nous redouble à mi-course, mais nous savons que nous avons mieux nagé et roulé qu’elles. Les filles me poussent en alternance et je me trouve mieux sur le 2ème tour que sur le premier. Elles me motivent, me disent: « c’est bien, tu cours bien. » 

J’arrive à relancer quand elles me le demandent. Dans la dernière petite côte, elles me poussent toutes les deux et enfin la dernière ligne droite sur le bitume, cool c’est la fin ! Je commence à allonger, je sais que la ligne d’arrivée est longue, mais je me dis mentalement que ça va le faire. Les filles ne me poussent plus. Elles me laissent passer devant pour le dernier petit virage. Faustine nous dit: « on se tient les mains ». les filles m’encadrent, je leur prends les mains et je démarre le sprint final. Pas évident en tenant les mains. Chaque seconde compte, on ne connait pas le temps de nos concurrentes. Je donne tout, en finissant par tirer les filles, elles qui m’ont tant soutenue et qui se sont fatiguées pour moi pendant toute la course. Ouf, fini. Les speakers annoncent Laval 2 ou 3 ème. Wahou. Merci les filles. Vous avez bien mérité votre massage. Nous sommes 2ème derrière les Girondines et devant les Bleuettes de l’ASPTT Angers.

Si on nous avait dit cela avant de partir, on aurait signé de suite.
Un beau podium avec de la musique et des speakers de renom.
Une très belle organisation bien rodée et toujours aussi sympathique.

2 équipes vétéranes ce sont aussi engagées pour cette course. La première avec Alain Guillet qui résume:

« Toujours très sympa de courir pour l’équipe, et ayant un peu d’expérience dans ce domaine, j’ai organisé le travail en fonction des forces de chacun.

Cela a été un peu oublié lors de la natation car j’avais demandé à Jean-Christophe (Ravaux) et Jean (Dugue) d’ouvrir devant Patrick (Halard), mais je pense qu’ils se sont piqués au jeu et ont pensé être à la piscine et se sont tirés la bourre tous les deux …

Mais pas grave nous étions nous ; les champions de la bonne humeur !

Le vélo était pour moi ; pas de côtes ; donc j’ai dû faire 19kms sur 20 devant…c’était prévu comme cela, la vitesse c’est grisant ..les jambes répondaient bien..

J’ai regardé les copains partir en course à pied..

Le premier tour de CAP a été un peu dur visiblement pour Patrick, mais il s’est refait une santé dans le deuxième laissant ce privilège à Jean.

Quoi qu’il en soit, nous étions tous contents, encore merci à Seb de nous avoir motivés à y être…..

Bonne vacances à toutes tous.. Alain.. »

La deuxième équipe était composée de Jean Philippe Duval, Fabrice Barreau, Jacques Morin et Sébastien Louvard … 

Seb raconte: « La stratégie est simple, il faut terminer devant l’autre équipe vétérane de Laval. L’heure du départ approche, on se regarde et voilà, c’est le plongeon. La stratégie est dans l’eau … nous utiliserons la forme du diamant …Jean-Philippe devant, Jacques dans son sillon , et Fabrice et moi sur les côtés…. 10 m après, le diamant est brisé, on essaye le cercle, la ligne, le Z, le Y …. bon la forme n’était pas la solution … donc Jean-Philippe essaye de gagner des secondes en poussant Jacques dans l’eau, mais ça capote, lol … du coup, on prendra la position classique … sortie de l’eau, je me précipite au parc pour mes chaussettes …. et oui, le confort avant tout … et voilà c’est parti pour le vélo … en fil indienne, nous dévorons le bitume sur un beau rythme avec des relais poussés de mes partenaires … 30 min après nous déposons les vélos et nous partons en course à pied. Jacques dans le dur, nous demande de ne pas l’attendre et nous maintenons un bon rythme … sur la fin de la course à pied, j’accélère pour finir en sprint et nous finissons main dans la main en 1″16’30 et Jacques en 1″18’10 devant l’autre équipe vétérane et derrière les filles.

Pour l’équipe séniors hommes, Gaëtan Vivien raconte: « ce fut très chaotique ! Pourtant, nous étions arrivés bien en avance pour voir les épreuves de D2… Ça s’est compliqué dès que l’on a souhaité s’échauffer… 500m en vélo et paf crevaison de Julien (Côme). 100m plus tard, Paf je crève. Bon Y’a plus qu’à trouver une roue carbone pour Julien et une chambre à air longue valve pour moi… Heureusement qu’on accuse un peu de retard dans la mise en parc du côté des arbitres, sinon nous n’aurions pas pris le départ de la course… Après avoir encouragé les filles et les vétérans, nous nous élançons à notre tour. Antoine (Commère) fait l’effort en natation. Mais pas comme d’habitude… Il fait l’effort à pousser les gars (Julien et Régis Mahé) pour limiter la casse. Même si Sablé Triathlon nous reprend la minute de décalage, nous sommes globalement satisfait de notre nat’. T1 sans souci majeur. T1 +200m : souci majeur ! 3ème crevaison et cette fois-ci pour Antoine. Nous avons besoin d’Antoine en course à pied, Julien se sacrifie et donne sa roue avant. C’est reparti. Après la course, nous finissons par comprendre pourquoi Antoine était presque incapable de nous suivre Régis et moi… La roue avant était tout simplement bloquée par les freins. Pas le petit frottement ! Bref… Vélo pas tip top. La course à pied se déroule correctement avec une course à notre niveau du moment. L’équipe finira 6ème. Qualifiée pour la finale ! C’était l’objectif 🙂 »

Vivement le Vendée Show pour un autre samedi en équipes en triathlon et en duathlon ! »

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