2ème Édition du triathlon de Château-Gontier
31 juillet, dernier triathlon mayennais de l’année 2016 et pas des moindres, celui de Château-Gontier !
Les Lavallois se sont déplacés en masse sur cette 2ème édition qui a une nouvelle fois comblé les concurrents !
10 représentants sur le S le matin avec entres autres, la 3ème place de Romain Basset chez les Juniors et 3 TOP30 pour Florent Heinrich (le retour 😉 ) , Fabrice Barreau et Sylvain Belhache. Félicitations également à Emmanuel, Gilles, Damien, Jean et Alain.
Sur le M, 12 Lavallois à l’arrivée. Nicolas Bayle et Régis Mahé font respectivement 18 et 20. Xavier Foucoin 51, Jean-Philippe Duval 75, Freddy Gabillard 119, Jacques Morin 160, François Chollet 171 et Jacques Mallet 237.
Belle 4ème place de Clarisse Lemaître chez les filles et 12ème place d’Emmanuelle Rousseau.
Prix de la « régularité dans la performance » pour Cédric Lecourt qui vient conclure à Château-Gontier sa saison de M mayennais à une belle 62ème place et Prix du « premier M » pour Romain Daguin notre duathlète venu s’essayer au triathlon courte distance : 94ème, sec comme on dit. Hervé DUFEU a malheureusement connu un ennui mécanique et a dû mettre le clignotant à droite pour se contenter d’encourager les copains.
Pour vous faire partager de l’intérieur cette belle compétition, voici le résumé de Florent Heinrich sur le S:
« Après presque 1 an sans vrai entrainement spécifique triathlon, et pour ma première compétition de l’année, je participe au triathlon de Château-Gontier sans objectif et uniquement pour me faire plaisir. C’était également l’occasion de revoir les collègues du club venus en nombre pour cette édition 2016.
Retrait des dossards, préparation du matos dans le parc, léger stress avant le départ, pas de doute, ça rappelle les bons souvenirs des saisons précédentes. Beau soleil et natation avec combinaison dans une Mayenne chaude, les conditions sont idéales pour passer un bon moment.
Top départ de la course, je pars assez fort et suis même surpris de me retrouver parmi les premiers, mais au bout de 200m, pas de surprise, je prends un gros coup de bambou : épaules raides et pouls à bloc, j’essaie de m’accrocher pour sortir pas trop loin. Aidé par les 550m et la natation avec le courant, bonne surprise j’arrive à sortir de l’eau 8ème.
Allez, j’enfourche mon vélo pour les 20 bornes, et là désillusion. Et oui, le travail ça se paie, et le non-travail… aussi. Dès les premières bosses : manque de puissance, pouls élevé et jambes qui brûlent. J’essaie tant bien que mal de limiter la casse, mais avec si peu de kms au compteur depuis le début de l’année, pas de miracle.
Je pose le vélo et essaie de rattraper en faisant une bonne course à pied. Mais le premier enchainement vélo/course à pied de l’année fait également mal aux pattes. Je réalise une course à pied moyenne et concède encore des places. Je termine quand même 17ème, et au final plutôt satisfait au regard des bornes faites depuis le début de l’année. Ça fait quand même du bien de refaire une course, et espère pouvoir en refaire d’ici la fin de saison.
Merci à Camille de m’avoir supporté et à mon frère présent sur le M et qui explose complètement pendant la course. Super organisation du tri de Château-Gontier, j’espère répondre présent pour l’édition 2017. »
Et celui de François Chollet sur le M:
« Il y a certaines courses qui vous tiennent plus à cœur que d’autres. Pas parce qu’elles sont plus difficiles, pas parce qu’elles sont plus longues, pas parce qu’elles réunissent les meilleurs, non juste parce que ces courses représentent un objectif majeur de votre saison sportive. Le tri distance M de château gontier était de celles-là !
Après 1 an d’ajustements sur des distances S à Laval, Port Brillet ou autre j’avais vraiment le souhait d’aller plus loin. D’aucuns diront qu’il s’agit d’aller toujours chercher plus loin ses propres limites … Surement !
Le jour J tant attendu est enfin arrivé. J’ai bien dormi mais je dois bien admettre qu’une petite boule dans le ventre est là…elle ne partira d’ailleurs qu’une fois le starter donné. Le départ est pour 14h30 mais le temps de récupérer le dossard, de s’échauffer et de s’installer dans le parc, j’arrive vers 13h au parc St Fiacre. Je pars tout de suite reconnaître le début du parcours. Là où me semblait condensées les principales difficultés du jour. De retour dans le parc, je me rends compte que les organisateurs avaient groupé les athlètes par club. Je me retrouve donc au milieu des lavallois. Et autant dire qu’à mes yeux, ce ne sont que des cadors ! De ceux qu’on voit toujours dans les 1ers des courses. Pas complexé pour autant et complètement inconnu à leurs yeux, nous échangeons volontiers quelques mots agréables. Qu’on se le dise : le triathlète est pas méchant voire même sympathique ! J’assume donc complètement mon niveau de grand amateur novice.
Après le brief traditionnel, il est temps de se mettre à l’eau. 300 partants se glissent dans la Mayenne qui est à 24°. A ce moment-là, je ne fais pas le malin. Un étrange cocktail d’émotions se livrent bataille. La joie, l’angoisse, la peur, l’impatience…A peine le temps d’entrer dans les derniers que le coup de pistolet est donné. Je me retrouve complètement dans le fond du peloton. Pas facile de faire alors sa place. C’est compact et ça joue des coudes (des jambes, des bras, de la tête,…) pour avancer. Bon an mal an, après 400m de course j’arrive enfin à poser ma nage. Par contre, je suis complètement dans l’inconnu niveau position de course. Sur le retour (avec le courant) je ne sens plus de contacts avec les autres. Associé à ça que mes lunettes pleines de buée et le soleil en pleine face rendent la visibilité quasi nulle. Je m’imagine à ce moment-là complètement à la rue. Mais pas découragé pour autant, j’en remets une couche et je me rends compte que je suis juste décalé sur la droite et dans un peloton. Je sors de l’eau après 1500m pas trop fatigué. Le passage allongé-debout est vraiment particulier, je suis un peu désorienté sur 10m et retrouve mes esprits assez vite, le temps d’entendre les encouragements des gars du club de tri restés sur la berge. Satisfaction à l’arrivé au parc : il reste plein de vélos !
C’est parti pour 40Km. Je ne m’affole pas sur les 2 premières montées. Par contre je ne donne pas ma part au pauvre sur les portions plates et descendantes. J’appuie sur les pédales. J’accroche un wagon d’une dizaine de coureurs. Je me prends un petit coup au moral quand, juste après m’être dit que j’étais bien en regardant mon compteur aux alentours de 40Km/h, un gars très affuté nous laisse sur place le temps de le dire…Fin de la 1ère boucle. Tous les spectateurs sont rassemblés au parc St Fiacre. L’ambiance est vraiment bonne et j’entends des encouragements de part et d’autres. Je n’ai pas vraiment le temps de voir de qui et d’où ça vient. Je relance pour la 2ème boucle. Mon plan de course se passe à merveille pour le moment ! le 2ème tour doit être fait légèrement moins vite pour garder du jus pour la CAP à venir. Je dois bien admettre que quand bien même j’eu voulu aller plus vite, les jambes n’auraient suivies qu’à contre cœur… Je me fais prendre par quelques coureurs dans la 2ème boucle. Sans m’affoler, je garde mon allure, en gestion de projet on appelle ça « stick the plan ! ». Je profite de la partie descendante vers le parc à vélo pour faire tourner les jambes, récupérer et m’hydrater.
Reste pour moi la principale difficulté : la CAP et ses 10 Km! Après avoir posé le vélo, et au moment de repartir sur la course, ma femme me dira que j’ai poussé un gros soupir…Je reste néanmoins très concentré pour tenter de garder une allure digne de ce nom. A mon grand étonnement, les premiers kilos se passent plutôt bien. L’allure est bonne. Les jambes tiennent et répondent à la sollicitation. Je reprends pas mal de concurrents qui m’avaient doublé sur le vélo. Je reconnais un gars de Segré avec qui on s’étaient tiré la bourre à Montreuil Juigné en début de mois et qui m’avait doublé sur le vélo quelques minutes avant. Avouons-le sans détour, quel plaisir de doubler tout ce monde ! Bon je suis malgré tout assez vite repris par la réalité. Il fait chaud, j’ai 2h15 d’efforts soutenus dans les pattes et je commence à marquer le coup. Le temps de me rafraichir au ravito et je repars. Les jambes sont très lourdes et le moral commence à marquer le coup. J’utilise alors mon expérience marathon pour avancer : « pense à ce virage dans 400m » et puis après « allez, le prochain ravito » et ainsi de suite jusqu’à l’arrivée. Le rythme est alors nettement moins bon. Mais qu’importe, j’ai fait une bonne course (pour mon niveau) et c’est ravi que je m’approche vers la zone d’arrivée. Le temps de prendre mes enfants avec moi pour effectuer les 100 derniers mètres et c’est la libération ! Je finis en 2h36 dans un état plutôt convenable et surtout emplie d’une fierté sans modestie. A ce moment, je me considère comme le champion olympique…bon ça ne dure que 10’’ mais quel pied mes amis quel pied !
Diverses conclusions :
- Sportivement la distance M est une distance vraiment sympathique. On rentre dans la gestion de l’effort. Je comparerai ça à un semi par rapport à un 10 Km (un S par rapport à un M).
- Contre toute attente, après ces quelques courses, la natation est mon point fort (j’ai pas dit que j’étais bon Pierre !!!)
- Contre toute attente, après ces quelques courses, la course à pied est mon point faible…
- Une progression en vélo depuis quelques mois mais encore des progrès à réaliser!
- Je me suis vraiment bien fait plaisir. C’était une première fois qui en appellera surement d’autres ! »
Voici les photos de David Clyde, Chris Bonnet et Franck Gauteur que l’on remercie vivement : https://goo.gl/photos/Z42tDvP9vHB8eCVN6
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