Un rookie au Norseman 2014

Je suis arrivé mercredi 30 juillet au soir à Eidfjord, accompagné par mon équipe de choc, Véro mon épouse, et deux couples d’amis : Luc et Hélène, Didier et Laurence.
Jeudi matin, petite sortie de 20 mn dans le fjord afin d’en tester la douce température (14° -15° annoncés) Pas de problème les bras tournent et le froid semble relatif. Remontage du vélo et sortie aussi de 20mn pour voir si tout est ok. De retour au camping, là : impressionné par les concurrents qui arrivent les uns après les autres : des gabarits XXL,  du matériel XXXXXXXL : Que fais je là ?????? Et je n’ai rien vu, au briefing d’avant course le vendredi ils sont tous là, en concentré.
Samedi matin, réveil en fanfare dans le camping-car du Team, tout le monde est au taquet, pas d’énervement , de stress, les rôles de chacun ont été distribués la veille, car une des particularité du Norseman est que l’assistance est obligatoire.
Luc est donc le chauffeur-mécanicien, Didier « chargé de communication » (en réalité il s’occupe de la GO PRO), Hélène chargée des bidons que je prendrai au sommet de chacun des 5 cols, Laurence de l’alimentation, sel, gels, barres, etc et Véro qui est mon « Support » officiel qui aura le plaisir de m’accompagner dans « mes choix vestimentaires  » en T1, T2 ainsi que sur le parcours si nécessaire.

La montée dans le ferries se fait là aussi sans stress, j’y retrouve Jean Pierre,un rennais avec qui nous avons sympathisé au camping : nous sommes simplement calmes et sereins, juste heureux d’être là.


4h50, après un bon échauffement à sec, je saute dans l’eau fraîche et je me rend sur la ligne de départ, les sensations sont bonnes.
J’ai décidé de me mettre sur la droite du plan d’eau pour avoir la falaise comme point de repère,pour éviter les zig-zags et en plus ne pas être au milieu de la mêlée .
5h, c’est parti, je pose ma nage tranquillement et je prends mon rythme de croisière, m’étant donné un temps de 1h20mn comme objectif. Quelques contacts avec des concurrents montre qu’il faut savoir s’imposer et quelques courants froids (10°/11°) nous permettent de trouver l’eau à 14° presque tiède….
En sortant de l’eau , pas fatigué, pas transi, je n’ai aucune notion de temps ou de place, j’apprendrai plus tard que j’ai mis 1h 16mn 40 : Merci Pierre !
Le vélo commence par un interminable col, le Dyranut, 25 km de montée non stop avec des passages dans des tunnels (dont un de 4 km) ou nous étouffons , de chaud et de CO2 car les voitures sont à touche-touche, avec pour elles et pour nous une interdiction de doubler sous peine de disqualification immédiate.
L’arrivée en haut du col est une délivrance, je retrouve mon équipe et repart sans tarder. tout va bien jusqu’au bas du 5e et dernier col, le Imfjield.
Le vent de face, la pluie redoublant d’intensité et le pourcentage (de 12 à 16%) laisseront à tous des traces. Je suis monté « au moral » de façon mécanique en me disant qu’il ne fallait pas que je m’arrête sous peine de ne pouvoir repartir.
Arrivé en haut, épuisé, lessivé, mort. Alerte météo, change, sel car les crampes ne sont pas loin , le ravitaillement façon formule 1 fonctionne à merveille car je repars requinqué pour 5 km de faux plat montant avant une descente vertigineuse de 30 km.
Quel plaisir cette descente, j’ai peur d’être trop loin de la 160e place avant le marathon, donc j’envoie tout ce que je peux malgré la pluie.
J’ai du reprendre une quinzaine de concurrents dans cette descente ou la femme d’un français m’a flashé à 75 km/h….
Après 5 mn de pénalité à T2 pour cause d’une erreur de manoeuvre (?) du camping-car je repars pour le marathon en….188e position : ça se complique, mais en me rappelant des « t shirt noir ! t shirt noir ! que me lançait Régis à l’entraînement j’attaque avec un moral d’acier. Et un, et deux etc… et j’arrive 167e au 32.5 km: donc t shirtblanc. La déception est minime, je me préparais depuis quelques km à cela. Aidé par Laurence qui m’accompagne depuis le km 25, puis par Véro qui coure avec moi les 6-7 dernier km, je franchi au sprint l’arrivée (un concurrent me rattrapant termine à 5 s….) et je suis 2e des t shirts blancs.
Je tiens à remercier l’ensemble du Laval Triathlon Club sans qui je n’aurais pas réussi ce premier triathlon. Merci pour l’accueil, merci Pierre, merci Régis, merci Patrick, et merci à vous tous qui par vos encouragements et vos conseils m’avez permis d’aller au bout de ce défi.
Grâce à vous, j’ai donné tout ce que j’ai pu aux entraînements, j’ai ensuite tout donné pendant la course, donc la couleur de mon t shirt m’amène plus à un sentiment de frustration qu’à une véritable déception.

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