Chacun a voulu vous faire partager cette formidable aventure.
Voici le résumé de Franck Terrien :
« 5 heures du mat, j’ai des frissons, je claque des dents, je monte le son….. du réveil !!
Dans une conduite en voiture assurée, Régis nous amène sur l’air de départ natation T1 à 45km de notre location (Malaucène) et à 65 km de la T2 (5km du sommet du Ventoux). Un 2ème accompagnateur sera avec nous, David son filleul.
Top départ pour les filles à 7h30 et pour les gars à 7h40…. Bonne natation pour moi, à mon niveau et les 3 Warriors hommes du LTC arrivent regroupés dans les 2’ dans les 41’ environ pour un peu plus que 2000m.
Et c’est parti pour le bike de 93km dont 50km de plat et à 65km de Bédouin au pied du fameux Ventoux de 21km.
Et comme j’appréhendais énormément les pentes du Ventoux, j’ai décidé de retarder l’échéance pour le grimper.
Eh oui, comme l’équipe de France ; Et Un, et Deux ….. et Trois ….. crevaisons !
Et tout cela dans les 22 premiers km ! Du coup, ça fait bizarre de repartir, sans voir d’arbitres, de concurrents, ni devant, ni derrière. J’entame alors ma petite remontada. La victoire sera pour un autre jour ! ! !
Je fais coucou à Manu à 1km en haut du sommet du Ventoux dans le brouillard pour entamer la descente des 5 derniers km. Descente relativement vite dans le froid et ce brouillard et en ne faisant confiance qu’à mon GPS en mode itinéraire.
T2 en approche, descente vélo un peu limite avec des débuts de crampes aux 2 cuisses. JC et moi entamons alors ensemble et doucement un vrai parcours de trail. Le chantier quoi .. ! Tout ce que je déteste. Total 20km et D+ de 525m.
Après 4 tours de cap, clap de fin après 7h53 au total. Je tape la discute avec Antoine qui était devant et qui a fait une belle course ! Bref, content d’avoir réussi à rallier l’arrivée avec mes aléas et avec ma super bande de Warriors du Ventoux ! Et grand merci aux fameux accompagnateurs, Régis et David !
Vivement le prochain défi ! »
Au tour de Manu Mahé :
« Nous étions très peu de femmes au départ de ce très beau défi sportif : le Ventouxman.
Il faut dire que ça impressionne un peu de devoir gravir un col mythique à la fin d’un triathlon L, surtout pour une triathlète des plaines comme moi ! Il a fallu apprendre à mouliner pour ne pas forcer sur les pédales. Les entrainements vélo le samedi avec les embrunwomans du Laval Tri ont bien aidé à cela. Il faut dire aussi que c’est JC qui m’a parlé de ce défi auquel il s’était inscrit en février et en mars je me dis pourquoi pas, j’ai retrouvé la forme après ma première grossesse et il me faut un défi pour me motiver à l’entrainement. En plus, je n’ai jamais vu le Ventoux de prêt et il me fascine. Allez hop, c’est parti pour l’aventure avec les Warriors de Laval.
La natation se passe bien, même si je me trouve un peu esseulée assez loin derrière le groupe de favorites. La sortie à l’australienne est toujours un bon moment et on se motive pour le deuxième tour. L’eau est bien plus chaude que je ne le pensais, c’est agréable. J’arrive à faire pipi dans l’eau juste avant d’en sortir. Ça s’est fait, et bien fait : 8ème femme.
Le début du vélo est un peu monotone à part les beaux petits villages traversés, je ne m’emballe pas, j’essaie de pédaler souple, je me laisse doubler même par des filles. Une envie pressante pipi me prend aux 30ème km : « zut, pas l’habitude de ça sur le vélo ». Du coup je repense à Violaine à Embrun et me dit qu’il ne faut pas trop attendre. Le premier ravito arrive, j’en profite.
Sur tout ce début de parcours plat, on voit au loin le Ventoux, mais pas son sommet où un nuage est bloqué, mauvais signe !
Dans le petit col a monter au 50ème km, je me fais un peu plaisir en montant bien. Je double une Néerlandaise (qui me redoublera dans le Ventoux), je sais que le sommet n’est pas loin. Le paysage change alors et j’admire les vignes et les magnifiques collines.
Vient le début du Ventoux, je mets le chrono, je sais que j’en ai au moins pour 2h. Je pars cool et garderai ce rythme tout du long avec mon plateau 30 et pignon 30. Antoine me rattrape seulement au milieu de la montée. Trop contente de le voir, on a le temps de dire 2 – 3 mots et il continue. Vient le chalet Reynard et JC me rattrape on roule un peu ensemble et on entre alors dans le brouillard. Nous n’avons pas vu l’antenne de toute la montée. J’aurais vraiment voulu la voir quand même. Un rayon de soleil arrive, mais le brouillard reste. J’ai vraiment hâte d’être là-haut, ça commence à être long. Je passe devant la stèle du coureur du tour de France qui est décédé là. Et enfin Franck me double « ouf », il a pu continuer le vélo malgré ses crevaisons, je suis contente pour lui.
Arrivée enfin en haut après 2h20 de montée, je craque sur mon vélo, heureuse d’en avoir fini avec cette montée et frustrée de n’avoir pas eu la vue : je pleure et crie, je ne vois pas trop où commence la descente ; Régis me demande si je veux une veste, je dis « non ça va, ça va ».
Mais dès la bascule, je comprends que la descente va être dure, très dure. J’avais le corps chaud dans la montée par l’effort, mais les 2 – 3 degrés en haut et dans la descente me gèlent le corps. Je suis un autre concurrent à distance pour être prévenue des virages car on ne voit rien ; on aperçoit des voitures et des vélos qui montent. Il faut être constamment sur les freins et j’ai les doigts gelés. En fait, tout mon buste est crispé. Je me motive en me disant : « il fait chaud, Hawaï, concentrée, concentrée ». J’ai vraiment peur de faire un tout droit dans le vide à cause de ce brouillard, cette humidité sur mes poignées de freins et surtout ce froid.
Les gars avaient dit qu’il y avait 4 virages donc je me motive au dernier virage en me disant que c’est bientôt fini. Arrive un rond-point, mais je ne vois pas la descente du vélo. Je crie « c’est où, c’est où ». Bref, je n’en peux plus. Je manque de tomber de mon vélo en posant pied à terre sans mes chaussures et je pleure en rejoignant mon emplacement car je suis soulagée d’être arrivée saine et sauve de cette fin de vélo vraiment dangereuse pour moi.
Je pars à courir, je comprends rapidement que ce n’est pas « un peu » trail comme disait l’organisation, mais « beaucoup » trail. Ça me va quand même j’aime bien ça, même si je dois gérer les descentes pour ne pas bloquer mon psoas et ne pas trop forcer dans les montées pour ne pas réveiller ma pointe au mollet. Je marche donc activement en côtes et double des concurrents qui marchent eux en mode légume. Je fais au global une bonne course à pied vu le parcours et me fait plaisir sur les portions plates. Juste déçue de ne pas avoir pu admirer le paysage sur ma gauche, je ne voulais pas détourner mon attention comme je suis souvent sujette aux « trébuchages » dans les portions avec des cailloux !
Je me dis alors que je ne vais pas trop sprinter comme je fais habituellement sur mes courses, je profite du dernier km comme aucune fille juste devant ni juste derrière et repense à la famille, au chemin parcouru depuis 2018 et mon dernier L , à Elena qui est en Mayenne à m’encourager avec mes parents. Je passe la ligne d’arrivée en joie d’avoir réussi ce sacré défi de 8h22, 16ème femme. Je n’avais jamais été en course aussi longtemps. Je remercie Vicky la speakeuse qui était là aussi au Natureman 2017. Je pleure dans ses bras et pleure enfin dans les bras de Régis en pensant à tous ces moments où il m’a permis de me préparer sereinement en faisant la nounou. Merci à lui, à Violaine, Stéphanie, Gaëlle pour le vélo, Pierre pour la natation et les supers copains Warriors pour ce super weekend passé ensemble.
Vivement le prochain défi sportif, sans doute mon premier Ironman ! »
Ensuite Antoine Fournier :
« Tout a commencé au bord du bassin un beau matin d’hiver.
Ce jour-là, un compère surnommé « Papillote d’or »* 😂 nous a fait la promo du Ventouxman dans son rôle de bon vieux commercial.
Bonne poire que je suis et surtout l’envie d’avoir un projet stimulant cette année, j’ai porté réflexion quelques heures ou quelques minutes au final🤔😅.
Bref! J’ai cliqué sur INSCRIPTION🙊.
Jour J
Réveil matinal à 4h45. Le temps de mettre mes yeux et d’enfiler le petit déj.
7h40 – Top départ! Les fauves sont lâchés!
Je commence gentiment car la natation c’est pas mon fort tout comme Nelson🙈 mais surtout je me suis dit que le chemin était encore long.
Malgré tout, les sensations sont bonnes dans l’eau et c’est bien la première fois lors d’un triathlon. En revanche pour le chrono, je vais l’oublier😊.
Une fois la terre ferme retrouvée, place à T1.
L’habillage fut long pour tout enfiler, mais cela en valait la peine en vue des conditions qui ont suivi sur la fin du parcours vélo. Parti pour une quarantaine de km de plat environ en guise d’apéro, il a fallu se canaliser pour ne pas partir la fleur au fusil. L’objectif était d’arriver au pied du géant de Provence avec un max de fraîcheur. Je me suis répété en boucle dans ma petite tête « tourne les jambes, mange, bois ». Le passage à chaque ravito était donc obligatoire pour moi afin de faire le plein hydrique. En revanche pour la bouffe pas de soucis, j’avais mon pique-nique sur moi😂😂. L’apéro avalé et à l’approche du mythe, il a fallu voyager léger, donc pause pipi oblige😉.
Traversée de Bédoin et place au plat de résistance et les 21 km du Mont Ventoux. Tête dans le guidon et c’est parti! Une montée au train sans se cramer les cuisses car l’ascension était longue et il fallait penser à la CAP derrière. Le dernier ravito au Chalet Reynard a permis de prendre un dernier petit bidon dans l’ascension et surtout de faire un petit point météo car le sommet était dans les nuages. Surprise! Un bénévole m’a annoncé 4°C au sommet. « Oh punaise😯! » J’ai ramassé de suite la crème solaire😎. C’est à ce moment-là que j’étais content d’avoir pris le temps à T1 de mettre les manchettes et le coupe-vent sans manche sur le dos👌. Pas le temps de réfléchir, il fallait bien finir son assiette et engloutir les 6 derniers km. Par contre, pour la photo et la vue en haut du col on repassera plus tard😱 (dommage). A peine arrivé en haut, j’ai basculé dans la descente, qui était kamikaze à mon goût.
Direction T2 dans la station de Mont Serein.
Les mains étaient gelées avec une visibilité pas au top🤓.Il me tardait d’enfiler les baskets pour me dégourdir les jambes et me réchauffer. Place au dessert! Plus la peine de réfléchir, il fallait avaler les 20 km à pied en mode trail.
7h36 plus tard, la ligne d’arrivée a été franchie avec le sourire svp😁.
Un menu qui est passé crème!!
Merci à tous mes compères pour cette belle aventure y compris nos deux fervents supporters📢📸 (Régis et David)
A bientôt pour de nouvelles aventures et avec un max de plaisir. »
Enfin voici le résumé de Jean-Christophe Ravaux (dit Papillote d’or *) :
« Pourquoi s’inscrire au Ventouxman ? Est-ce pour découvrir la Cité des Papes et déguster un Chateauneuf du Pape… pas exactement.
Un seul objectif, s’attaquer au géant de Provence avec ses 21 km d’ascension sur 1 600 m de dénivelé.
Et ce fût tout d’abord difficile psychologiquement car traverser à 35km/h les communes de Vacqueyras et Beaumes-de-Venise sans pouvoir embarquer quelques délicieuses bouteilles sur son porte bagage…, mais ensuite très difficile physiquement car se lancer dans l’ascension finale demandait beaucoup de vélocité, patience et résistance.
Après un peu plus de 2 heures d’effort, personne ne s’est attardé au sommet car les conditions météo étaient extrêmes.
Une petite descente glaciale et sans visibilité de 6 km nous permettait de récupérer avant le semi. Telle une cerise sur le gâteau, le finish était très accidenté et très escarpé sur 4 boucles interminables….
Magnifique triathlon, mais soyez prêts ! »
Voilà la morale de l’histoire 😉
Bravo les warriors ! Manu m’a parlé de ces compte-rendus hier sur le vélo, et nous les avons à présent lus !! Encore une belle aventure rondement menée pour les triathlètes lavallois !
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